Aujourd’hui, lundi 17 octobre, démarre, selon le calendrier électoral officiel publié par l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), le dépôt des dossiers de candidature à la députation, en prévision des élections législatives anticipées prévues pour le 17 décembre 2022, conformément à la feuille de route du Président Kaïs Saïed, en date du 13 décembre 2021.
Le dépôt des candidatures doit s’étaler du 17 au 24 octobre. L’Isie statuera sur les candidatures dans un délai ne dépassant pas le 31 octobre 2022 et informera individuellement les candidats de la recevabilité ou du rejet de leurs dossiers le 1er novembre prochain.
Après les délais de recours, les Tunisiens et les Tunisiennes seront édifiés, au plus tard le 21 novembre 2022, sur le nombre de candidats qui postuleront au Palais du Bardo, sur leur identité puisqu’ils auront à postuler à titre personnel et non au nom des partis politiques auxquels ils appartiennent ou dont ils sont proches. Sauf que ces mêmes partis, qui n’auront pas de listes à soumettre aux instances régionales de l’Isie, peuvent, selon certains dirigeants de l’Isie, participer aux campagnes électorales des candidats (qui leur sont proches ou qui sont même membres de ces partis) mais, toutefois, ils sont interdits de contribuer au financement de leurs campagnes.
Donc, à partir d’aujourd’hui, les Tunisiens vivront au rythme quotidien d’une opération électorale législative pas comme les autres qu’ils ont pris l’habitude de connaître à l’occasion des rendez-vous électoraux précédents en octobre 2011 pour l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC), pour les législatives en octobre 2014 et 2019 et aussi pour la présidentielle de 2014 et de 2019.
On s’attend à un rendez-vous électoral d’un type nouveau dont les Tunisiens découvriront les différentes étapes au fur et à mesure, conformément au calendrier établi par l’Isie. Une échéance électorale dont la nouveauté principale consiste en le fait d’élire les nouveaux députés à deux tours (le cas échéant), d’accomplir son devoir électoral selon un nouveau découpage administratif (création de 150 circonscriptions électorales au plan national et 10 à l’étranger) et de faire accéder 161 candidats au palais du Bardo tout en ayant la possibilité de leur retirer leur mandat (dans un délai d’un an) au cas où ils ne respecteraient pas leurs promesses).